Devant l’évolution dramatique de la déforestation au niveau planétaire et plus particulièrement la baisse significative des surfaces boisées dans les zones tropicales et méditerranéennes, et dans un contexte de changements globaux, de nombreux programmes de reboisement ont été mis en œuvre afin de remédier à ces dégradations et permettre à la forêt de fournir pleinement ses services écosystémiques.
Les reboisements dans ces régions de la planète sont généralement réalisés suivant 2 phases principales : • Un élevage en pépinière des essences forestières retenues • Le transfert des jeunes plants au champ en absence de fertilisation ou d’irrigation. Ce transfert est fréquemment critique pour la réussite de la plantation et un fort taux de mortalité des jeunes plants est généralement observé après seulement quelques mois de plantation. Pour limiter ce taux de mortalité, une stratégie performante vise à associer les jeunes plants avec des symbiotes fongiques (partenaire champignon de l’association mycorhizienne plante/champignon). A Madagascar, où plus de 80 % de la forêt primaire a disparu, cette production de plants forestiers mycorhizés est réalisée en appliquant une technologie développée et co-brevetée par l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement, en France), le CNRE (Centre National de Recherche sur l’Environnement, à Madagascar) et le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Ces institutions de recherche publiques ont cédé une licence à l’ONG Graine de Vie dont le projet est de reboiser la Grande Ile. Cette technologie dite « technologie des plantes nurses » a été développée pour améliorer la qualité des plants en pépinière. Elle consiste à associer certaines plantes aromatiques ou arbustes aux arbres à planter dans un milieu déboisé. Cette association nommée « symbiose mycorhizienne » est connue pour améliorer la nutrition minérale de la plante hôte mais également de lui permettre de mieux résister au stress dans ces milieux sous contraintes. Il en résulte une diminution drastique de la mortalité des plants lors de leur transfert de la pépinière au champ. La technique des plantes nurses est appelée à être optimisée en utilisant les infrastructures de l’ONG pour tester l’efficacité d’autres espèces végétales et d’identifier les couples plantes-arbres les plus performants. Ces recherches sont réalisées en collaboration avec le laboratoire de Microbiologie de l’Environnement (LME) malgache, dans le cadre de formation d’étudiants de master ou de thèses. A l’heure actuelle, cette technique est en cours d’application dans une pépinière de l’ONG située à proximité d’Antananarivo et devrait être déployée à l’ensemble des 70 pépinières gérées par « Graine de Vie » à Madagascar. Dans ce contexte, l’ONG doit rechercher des fonds pour assurer l’achat des plants et le salaire des gestionnaires des pépinières, mobilisés localement. L’association s’est adressé aux entreprises, de plus en plus engagées dans une démarche de développement durable qui achètent de manière fictive des forêts et réduisent leur empreinte écologique. Par exemple, le quotidien belge le Soir a conclu un partenariat avec l’ONG Graine de Vie pour planter 100 000 arbres de façon à compenser ses rejets de CO2 générés pour une année d’activité.
Partager cette actu :

Autres membres à l'honneur

Voir tous
Top