Développée dans un laboratoire de la recherche publique : CNRS, l’Université Claude Bernard et Inserm, cette technologie a été transférée par la SATT Pulsalys.
L’ensemble de ces acteurs a contribué à propulser cette innovation dans notre société en valorisant la recherche publique.

Une innovation basée sur la réplique fidèle de pathologies cancéreuses

La société lyonnaise Oncofactory est partie du constat que 80% des nouvelles molécules anti-cancéreuses échouent aux essais cliniques. La difficulté à répliquer de façon fidèle les pathologies cancéreuses dans des modèles animaux afin de tester les molécules thérapeutiques en cours de développement explique en grande partie ce fort taux d’échec. Deux chercheuses du CNRS : Valérie Castellani-Lincontang et Céline Delloye-Bourgeois ont conçu une technologie permettant de répliquer des tumeurs similaires à celles des patients et d’injecter des molécules anti-cancéreuses afin d’en évaluer leur efficacité. Cette technologie a fait l’objet de deux dépôts de brevet. Elle permet d’envisager une médecine sur-mesure, personnalisée en fonction de la sensibilité de chaque patient à un panel thérapeutique.

A la base de l’expérience : un embryon de poule

Cela a débuté par la micro-greffe de cellules humaines issues d’un neuroblastome : un cancer pédiatrique du système nerveux périphérique dans un embryon aviaire. Les chercheuses ont produit des tumeurs dans les mêmes organes d’un embryon de poule que ceux atteints chez le bébé et l’enfant. Cette expérience a été élargie à d’autres types de cancer et a à chaque fois permis de reproduire la tumeur chez l’embryon aviaire.

Des modèles avantageux pour les recherches

Sur le site du CNRS, on nous explique que : « le modèle proposé par Oncofactory présente de nombreux avantages par rapport aux modèles généralement utilisés, les modèles murins immunodéprimés PDX. Par définition, le système immunitaire de l’embryon aviaire n’est pas encore développé : il ne peut donc pas y avoir de rejet des cellules xénogreffées. Par ailleurs, le modèle induit une production tumorale dans des délais très courts : 48 heures environ pour une tumeur primaire, contre plusieurs semaines pour les modèles murins. Enfin, le procédé ne requiert qu’une très faible quantité de cellules cancéreuses et peut être appliqué à des prélèvements congelés. S’appuyant sur des essais menés à des stades précoces du développement embryonnaire, il bénéficie également d’une réglementation éthique extrêmement favorable. »

Pour plus d’informations

Rendez-vous sur le site internet de Oncofactory.
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