Toulouse Tech Transfer (TTT) vient de procéder à la signature d’un accord de licence pour transférer la technologie « JAST i », issue du Centre de Recherche Cerveau & Cognition (CerCo – CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier), auprès de la société BrainChip. Après 30 ans de recherches, cette nouvelle génération d’intelligence artificielle (IA), qui s’inspire de l’intelligence humaine, ouvre la porte à de nouvelles applications inaccessibles jusqu’à présent.
Innovation issue du CNRS/Université Toulouse III et propulsée par la SATT Toulouse Tech Transfer

Une innovation toulousaine prometteuse

Capable d’identifier des événements se répétant au sein d’une masse de données, sans aucun apprentissage préalable et avec la possibilité de l’implémenter sur circuit électronique, la technologie JAST est l’aboutissement de nombreuses années de recherches menées par Simon Thorpe, chercheur CNRS et directeur du CerCo. Cette innovation toulousaine a séduit la société BrainChip qui développe des solutions logicielles et matérielles dédiées à l’IA pour des marchés tels que la surveillance civile ou les flux vidéo. Grâce à cette rupture technologique, BrainChip va pouvoir optimiser son microprocesseur SNAP (Spiking Neuron Adaptive Processor) qui analyse en temps réel des flux vidéo.

30 ans de recherches et toujours des perspectives d’évolution

Pour arriver à ces résultats, tout a commencé en 1988 lorsque Simon Thorpe, débute ses travaux de recherche sur les réseaux de neurones numériques. Convaincu qu’une implémentation hardware des neurones est possible, il fabrique en 1994, avec l’aide d’un étudiant, une puce comprenant 256 neurones qui n’est jamais sortie du laboratoire. « J’avais du mal à convaincre les ingénieurs que la biologie pouvait être une source d’inspiration. Je me suis dit que j’allais le faire moi-même ! » se souvient le scientifique. Les choses s’accélèrent en 1998 grâce aux thèses de Rufin VanRullen et Arnaud Delorme, aujourd’hui tous deux directeurs de recherche au CNRS au CerCo. « Leurs travaux m’ont fait comprendre le potentiel commercial des réseaux de neurones numériques. Grâce à la loi sur l’innovation et la recherche, nous étions parmi les premiers à investir le marché en créant la société SpikeNet Technology soutenue par le CNRS » raconte Simon Thorpe. Depuis, les doctorant.e.s et étudiant.e.s travaillant autour de Simon Thorpe ont contribué à cette nouvelle génération de réseaux de neurones numériques capables d’apprendre comme un cerveau humain et qui a permis le développement de la technologie. « Grâce aux idées développées par notre équipe, nous pourrions prochainement viser le développement de systèmes capables de simuler des millions, voir des milliards de neurones… », imagine le scientifique. La signature d’une licence exclusive auprès de la société BrainChip, opérée par les équipes de Toulouse Tech Transfer, illustre la qualité des recherches menées dans le domaine de l’intelligence artificielle notamment au sein des laboratoires toulousains.
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